Allocution de Monsieur Henry-René Diouf, Représentant Résident Adjoint du PNUD à l’ouverture l’atelier de présentation des résultats sur l’étude sur l’évaluation à mi-parcours, l’harmonisation à la PGE/PEM et la mise à jour de la stratégie nationale de l

5 novembre 2020

Henry-René Diouf, Représentant Résident Adjoint du PNUD lors du webinaire de présentation des résultats de l’étude sur l’évaluation, l’harmonisation et la mise à jour de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption.

(Liste protocolaire)

Mesdames et Messieurs,

La tenue de cet atelier de présentation des résultats de l’étude sur l’évaluation à mi-parcours, l’harmonisation à la PGE/PEM et la mise à jour de la stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) s’insère encore dans un contexte spécifique où nous sommes toujours appelés à la vigilance pour réduire les risques de nouvelle propagation de la COVID-19 et préserver les efforts fructueux entrepris par le pays. Mais cela présente également des opportunités car nous avons pu exploiter les ressources des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour plus d’inclusion dans notre démarche et permettre à plusieurs acteurs de différentes régions et localités de participer pleinement à des échanges et décisions clés sur les questions de la lutte contre la corruption à Madagascar, notamment sur la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption.

Et aujourd’hui, c’est un insigne privilège pour le Programme des Nations Unies pour le Développement d’accompagner la tenue de ce webinaire initié par le Comité de Sauvegarde de l’Intégrité.

Organisé dans le cadre du à travers notre appui à la gouvernance démocratique, mené avec le soutien financier du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix, il nous permettra, acteurs nationaux et partenaires techniques, de faire le point sur l’état d’avancement de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption.

Mesdames et Messieurs,

Nous saluons l’engagement de l’État Malagasy à garder parmi ses priorités la tolérance Zéro à la corruption dans la Politique Générale de l’État. L’approbation en conseil des ministres de février 2020 de la réalisation des trois études initiées par le CSI sur la politique nationale de bonne gouvernance, l‘évaluation, la mise à jour de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et l’analyse des indices internationaux de gouvernance et de corruption montre que  Madagascar reste engagé à lutter contre la corruption et mitiger les impacts de ce fléau sur le quotidien de sa population. Nous nous en félicitons le PNUD et le SNU

Le PNUD a accompagné le processus d’élaboration du Document de Stratégie Nationale de lutte contre la corruption depuis 2015 et nous sommes heureux de pouvoir continuer à le suivre et à appuyer les différents acteurs des Institutions de lutte contre la corruption dans sa mise en œuvre.

Lorsque cette Stratégie a été adoptée, il y a cinq ans, après le retour de Madagascar à l’ordre constitutionnel, de nombreux défis attendaient les dirigeants de ce pays et les actions prévues dans cette Stratégie en faisaient grandement partie.

Cinq ans se sont écoulés, il faut reconnaitre que des réformes ont été adoptées. Des dispositifs pour la lutte contre la corruption sont mis en place. L’une des avancées majeures qu’il apparait important de souligner aujourd’hui est l’opérationnalisation des organes du Système anti-corruption. Madagascar peut être fier de disposer de ce Système unique qui inspire beaucoup d’autres pays dans la région .

Dans le même esprit d’avancée majeure, les conditions de déroulement des derniers processus électoraux – relatifs aux présidentielles, législatives et communales -, ont permis la tenue d’élections transparentes, crédibles et apaisées, et d’asseoir les bases d’une bonne gouvernance, offrant ainsi une nouvelle impulsion à la Stratégie nationale de lutte contre la corruption et plus encore des perspectives innovantes apportées par la Politique d’émergence qui guide le pays.

Au-delà de l’harmonisation de ce Document au nouveau cadre stratégique national, avec le nouveau contexte économique et social dans lequel nous sommes, qui a été sévèrement fragilisé par la crise sanitaire de la Covid-19, nous sommes appelés à réfléchir ensemble sur la manière de prévenir et de lutter contre les risques de corruption pour préserver les acquis obtenus durant ces dernières années.

Mesdames et Messieurs,

Nous reconnaissons que le phénomène de corruption est ancien et touche plusieurs pays. Nous devons aussi reconnaitre que ses maux continuent à détruire des vies et limitent le développement des nations. Madagascar a fait front à la COVID-19, Madagascar est aussi capable de vaincre de la même manière le mal de la corruption en considérant les enjeux de développement et de cohésion sociale.

Cette lutte, que nous menons ensemble, est certes complexe, car elle implique des actions organisées de manière systémique.

Cette lutte présente plusieurs défis, car elle suppose l’engagement de tous, la prise de responsabilités des dirigeants aux citoyens.

Mais cette lutte est indispensable et noble, car elle conditionne le développement de Madagascar et l’amélioration des conditions de vie de chaque malagasy.

C’est pourquoi nous tenons à remercier ici et à encourager les acteurs des Institutions de lutte contre la corruption dans leur noble tâche, en particulier le CSI qui est chargé de coordonner le système anti-corruption, le BIANCO, le SAMIFIN et surtout de vous tous en ligne aujourd’hui, car votre présence témoigne de votre intérêt et engagement à créer un environnement favorable au développement durable et harmonieux de Madagascar.

ENGAGEONS NOUS TOUS NON A LA CORRUPTION ! 

Je vous remercie de votre attention.