Femmes, paix et sécurité au programme de la semaine des droits de la femme

6 mars 2020

Restitution des travaux de groupe lors de l'atelier de réflexion interne des forces de défense et de sécurité sur la participation des femmes à la paix, la sécurité et à la gestion des conflits selon la résolution 1325 de l'ONU - Toliara, 6 mars 2020

La semaine des droits de la femme organisée dans le cadre de la célébration nationale de la 123ème journée internationale de la femme a cette année mis en exergue les différentes problématiques que font face les femmes malgaches dans leur vie quotidienne. Des cadres de réflexion et d’échanges ont été établis chaque jour par le Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme avec l’appui de ses partenaires pour traiter du droit à l’environnement et à l’hygiène en passant par le plaidoyer pour le renforcement de l’autonomisation économique des femmes, leur engagement social et leur accès aux sphèrex de décision, les droits à la santé, la nutrition et à la planification familiale, et a une vie sans violence. Ces droits humains s’appliquent non seulement aux hommes mais également aux femmes sans distinction. L’atelier de réflexion des forces de défense et de sécurité sur la participation des femmes dans la prévention et la résolution des conflits et dans le maintien de la paix selon la résolution 1325 de l’ONU a mis un terme vendredi à la série d’ateliers mettant l’accent sur la promotion des droits de la femme,  en prélude de la cérémonie officielle du 8 mars sous le haut patronage du couple présidentiel dans la cité du Soleil.

Cet atelier  organisé avec l’appui du PNUD ciblait en particulier les éléments de la police, de la gendarmerie afin de stimuler l’engagement des acteurs sur la participation de la femme dans la prévention et la résolution des conflits d’une part et le maintien et la consolidation de la paix d’autre part, d’analyser les défis et les besoins de chaque entité et de définir un plan d’actions pour chaque corps dans la concrétisation des engagements nationaux relatifs à la résolution 1325.

“Pour nous c’est un nouveau défi. Nous avons rencontré des difficultés pour définir vraiment ce qu’est le rôle de la femme dans cette résolution 1325. On était allé dans différents thèmes, dans différents sujets. On s’était concentré sur la lutte contre les violences basées sur le genre et la lutte contre la traite des personnes. On a du vraiment nous remettre dans le contexte que c’était surtout pour la paix et la sécurité et, cela, les femmes dans les forces de défense et de sécurité y jouent un grand rôle” a déclaré Rova Rabetaliana, Directeur Général du Genre auprès du Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme”.

Lors de l’ouverture de cet atelier, Henry René Diouf,  Représentant Résident Adjoint du PNUD a salué le leadership du Ministère en charge de la Population dans la promotion de cet aspect du Droit de la femme à Madagascar, qui marque également l’engagement du pays dans la mise en oeuvre de la Résolution 1325 des Nations Unies et a réitéré l’engagement du PNUD dans ce processus.  “Les femmes font encore face à plusieurs défis notamment en matière d’autonomisation politique, économique et sociale. Ces défis doivent être relevés par toutes les acteurs nationaux et internationaux qui soutiennent le développement de Madagascar. Pour y remédier, des mesures incitatives ou de discriminations positives sont indispensables” a-t-il soutenu.

Pour avancer dans la mise en valeur des rôle et place des femmes dans la prévention, à la résolution de conflits et à la promotion d’un environnement propice à l’exercice de ce rôle notamment au sein des forces de sécurité, la Commissaire Divisionnaire Aina Randriambelo, Directeur de Cabinet à la Sécurité Publique a, pour sa part, a affirmé que les femmes doivent connaitre leurs droits et connaitre les structures mises en place par l’Etat pour protéger et promouvoir ces droits.  Selon Aina Randriambelo, “Les femmes commencent à s’intéresser à faire partie des forces de défense et de sécurité. Actuellement, elles représentent 11 à 12% des candidats au concours de la police” . 

Jusqu’ici les femmes gendarmes représentent 3% des éléments de la gendarmerie. Les officiers malgaches  comptent 1% de la gente féminine.

Avec l’appui du PNUD, le Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la femme poursuit le travail pour mettre à disposition des acteurs, un plan d’action national validé sur la Résolution 1325  de l’ONU intégrant les contributions de toutes les parties prenantes lors des différentes consultations et cadres de réflexion. Ce plan permettra à Madagascar d’être un exemple régional de participation des femmes et des filles aux processus de négociation, de reconstruction et de consolidation de la paix.