Allocution du Coordinateur Résident ai à l'occasion de la cérémonie de clôture de la formation en securite physique, en gestion des stocks, en marquage et en enregistrement des armes a feu et de munitions

18 mai 2019

Madame Charlotte Ndiaye, Coordonateur résident ai pendant son allocution.

Permettez-moi tout d’abord de vous présenter les mots d’excuse de Madame Violette Kakyomya, Coordinateur du Système des Nations Unies à Madagascar, qui n’a pu être présent parmi nous pour cette cérémonie hautement importante pour le secteur de la sécurité à Madagascar, étant mobilisée à l’extérieur du pays, elle m’a chargée de vous transmettre son message.

C’est pour moi un grand honneur et un réel plaisir de prendre la parole devant vous aujourd’hui à l’occasion de la cérémonie de clôture de la formation en sécurité physique, en gestion des stocks, en marquage et en enregistrement des armes à feu et de munitions, dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’Appui à la Réforme du Secteur de la Sécurité à Madagascar (ARSSAM), en coopération avec le Projet de Marquage des Armes, Réhabilitation des Magasins de Stockage et Destruction des Armes Obsolètes.

Permettez-moi tout d’abord d’adresser au Gouvernement de Madagascar et aux autorités ici présentes nos sincères remerciements pour leur fructueuse collaboration ainsi que leur précieux appui à l’organisation de cet événement. Un évènement qui marque également la remise officielle des équipements et matériels pour le marquage et l’enregistrement des armes des forces de défense et de sécurité du pays. Mes remerciements vont également à l’endroit de tous les participants, au bailleur, qui est le Fonds des nations unies pour la consolidation de la paix ainsi qu’aux experts qui ont contribué au bon déroulement et à la réussite des formations organisées par le PNUD et le Centre régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC), en partenariat étroit avec le Gouvernement malgache.

Mesdames et Messieurs,
Il est important de noter que les défis posés par le trafic illicite d’armes à feu accentuent l’intensité des menaces sur la paix, la sécurité et le développement socio-économique dans toutes nos sociétés. La nécessité de prévenir et combattre ce fléau à travers la mise en œuvre, non seulement de mesures stratégiques, mais aussi le renforcement de capacités humaines et matérielles, s’avère aujourd’hui indispensable.

Votre présence ici témoigne non seulement de l’importance du sujet, mais aussi de la volonté de l’Etat malgache de lutter contre la prolifération d’armes illicites, qui constitue une source d’instabilité ainsi qu’une menace à la sécurité aux niveaux individuel et national. Des démarches ont été déployées en vue de contribuer au renforcement de la lutte contre la violence armée et la criminalité sous ses différentes formes à Madagascar, mais de réels progrès ne pourront être enregistrés sans une coopération renforcée, basée sur le principe de responsabilité commune et partagée.

Rappelons aussi que les Nations Unies, à travers le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et le Programme d’action sur les armes légères, ont pris « l’engagement du développement durable visant à réduire largement toutes les formes de violence, et à œuvrer aux côtés des gouvernements et des communautés afin de trouver des solutions durables aux conflits et à l’insécurité ». Je tiens également à mentionner l’ODD 16 sur la paix, la justice et les institutions efficaces qui prône une réduction considérable des flux d’armes illicites d’ici 2030. Des valeurs, certes internationales, mais ayant obtenu l’adhésion de Madagascar et dont l’application nationale incombe aux autorités nationales dans le respect et la considération du peuple malgache souverain.

Grâce au financement du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, le PNUD, l’UNFPA, l’OIM et l’UNICEF accompagnent depuis plus de deux ans le Gouvernement malgache dans le processus de réforme dans le secteur de la sécurité, à travers la mise en œuvre du projet ARSSAM. Des évaluations nationales menées en 2017 ont relevé l’existence d’un grand nombre de lacunes concernant le contrôle et la gestion des armes par l’État engendrant une prolifération d’armes illicites qui contribue à la recrudescence de la violence armée et de bandes criminelles armées sur la Grande Île. Pour faire face à ce fléau, et conformément à la Lettre de Politique Générale de la RSS, le renforcement du contrôle et de la gestion des armes par l’État a été identifié comme une des principales actions de la RSS à Madagascar. En ce qui concerne les aspects liés à la gestion des armes légère et de petit calibre, le Plan national de la RSS 2017-2021 est clair : il s’agit de moderniser les infrastructures de sécurisation des armes et munitions, d’améliorer le contrôle de la circulation de ses armes, de mettre en place une base de données unique et fiable et enfin, de renforcer les capacités des responsables.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs,
J’ai le plaisir aujourd’hui de vous annoncer qu’un lot de 8 lots machines mobiles de marquage d’armes à feu sera remis au Gouvernement de Madagascar. De même, afin d’appuyer l’informatisation des registres d’armes à feu des Forces de défense et de sécurité, un logiciel de base de données sera également fourni aux ministères qui n’en disposent pas encore, et quatre (4) lots d’équipements informatiques seront distribués pour l’enregistrement des armes à feu des FDS.
Je saisis l’occasion de rappeler que ces dotations sont accompagnées d’un appui technique du PNUD et de l’UNREC, grâce à l’organisation des formations qui ont permis à une centaine de participants issus des ministères et FDS concernés, de renforcer leurs capacités en matière de marquage, d’enregistrement et de stockage d’armes tout en prenant connaissance des normes et bonnes pratiques internationales existantes à ce jour.

Excellence Monsieur le Ministre,
Je ne saurais terminer mon propos sans renouveler mes plus sincères remerciements au Gouvernement de Madagascar pour l’importance qu’il a accordée à l’évènement, qui se traduit la forte implication des membres des ministères responsables et concernés par les armes à feu. Mes remerciements également pour la confiance renouvelée à l’égard du Système des Nations Unies à Madagascar.

Enfin, une marque de reconnaissance particulière s’adresse au Ministère de la Défense Nationale pour l’excellente collaboration, à nos collègues de l’UNREC ainsi qu’aux experts formateurs internationaux pour leur partage d’expertise ainsi que leurs précieuses contributions qui ont rendu le programme des formations riche en contenu.
Je vous remercie de votre aimable attention.

(seul le prononcé fait foi)