Agir contre le VIH-SIDA

1 décembre 2018

Opération dépistage organisée par le groupe thématique Lutte Contre le VIH SIDA de l'ONU à Madagascar (Photo: S. Randriamitantsoa/SNU Madagascar)

Pour la trentième année, la journée internationale de lutte contre le SIDA est célébrée dans le monde le 1er décembre. Cette année, le message principal est l’enjeu de la connaissance de son statut sérologique vis-à-vis du VIH SIDA.

Au niveau mondial, trois personnes vivant avec le VIH sur quatre connaissent leur statut. A Madagascar, les dernières statistiques montraient que 0,3% de la population malgache a le virus. En particulier, sur 300 personnes dépistées par mois, 3 à 4 personnes sont dépistés séropositives dans la ville d’Antananarivo.

Sous le leadership du Secrétariat Exécutif du Comité National de lutte contre le SIDA (SE-CNLS) avec l’appui de divers partenaires dont le Système des Nations Unies à Madagascar, la célébration nationale vise à améliorer les connaissances de la population Malagasy sur l’infection à VIH et la maladie SIDA et à assurer le dépistage du VIH à 100 000 personnes à Antananarivo. Diverses animations et de  sensibilisation sur la lutte contre le VIH/SIDA, l’organisation de séances de dépistage du VIH au niveau des 15 centres de santé de base des 6 arrondissements de la ville d’Antananarivo et des 5 centres de santé de la Commune Urbaine d’Antananarivo sont menées depuis le 26 novembre et se terminera le 23 décembre prochain. Des messages de sensibilisation à travers des spots radiophoniques et télévisés sont également diffusés dans les chaînes nationales publiques et privées du pays.

Le 1er décembre, l’ensemble des parties prenantes à cette lutte sont au rendez-vous du Palais Présidentiel de Iavoloha pour réitérer encore une fois leur engagement à la lutte contre la VIH-SIDA, travailler ensemble pour atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici 2020 : 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable ; et 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée.

En particulier, le Programme des Nations Unies pour le Développement reste engagé dans cette lutte. Hier, le PNUD a joint la grande mobilisation de l’ensemble du personnel du Système des Nations Unies au pays pour marquer cet événement. Don de sang, dépistage gratuit du VIH/SIDA, exposition des actions soutenues par les agences des Nations Unies à Madagascar ont été au programme.

Du point de vue stratégique, le PNUD appuie la coordination de la lutte en soutenant le SE/CNLS à travers le plan d’appui conjoint des Nations Unies sur le VIH/SIDA à Madagascar. A Nosy Be et à Sainte Marie, deux îles touristiques de Madagascar, 70 chefs d’association, chefs de police et des directeurs de centres de santé ont été sensibilisés aux droits humains et au VIH en partenariat avec le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme. Parallèlement, des brochures de plaidoyer sur le VIH et droits humains ont été développées et disséminées. Actuellement, une organisation non gouvernementale mandatée par le PNUD va mener dans 11 villes les plus vulnérables au VIH des activités de renforcement des capacités et de plaidoyer afin de renforcer l'application de la loi sur la lutte contre la discrimination et la stigmatisation à l'égard de la population LGBTI.

Depuis 2017 et jusqu’en 2020, Madagascar fait partie des pays d’intervention d’un projet régional du PNUD financé par le gouvernement hollandais qui vise à associer les politiques à la programmation en renforçant notamment l’environnement juridique et politique pour réduire le risque du VIH et en améliorant la santé sexuelle et reproductive (SSR) des jeunes populations-clés en Afrique Australe. Ce projet engage le PNUD, AMSHeR (African Men for Sexual health and Rights), et HEARD (Health Economics and AIDS Research Départment de l’Université de la Nouvelle Zélande). Dans ce cadre, le PNUD appuie notamment le  renforcement de la capacité des acteurs nationaux pour qu’il y ait un environnement juridique et stratégique relatif au VIH/SSR qui respecte les droits des jeunes populations-clés.